Challenge ABC # 8
Les déferlantes
Claudie Gallay
Quatrième
de couverture : La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement
fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du
Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice
est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique,
elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La
première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la
plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle,
croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village,
ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son
père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets
réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme
l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations
obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.
Un
roman qu’on a du mal à lâcher et qui se
lit très rapidement malgré sa taille.
Une écriture
très épurée, sans artifice, comme les paysages de la Hague et les personnages
campés ici.
Ces
personnages taiseux cachant leurs
secrets, leurs failles, leur solitude. La relation à un parent, un frère, un amant dans sa complexité et sa richesse.
Et
puis il y a les éléments le vent, la pluie et la mer, qui prend qui donne. Une
nature sauvage et Prévert qui passe de temps en temps, raconté par Monsieur
Anselme.
Une
belle lecture.